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Semaine Elizabeth Fry : jour 7

5/8/2022

C’est aujourd’hui le dernier jour de la Semaine Elizabeth Fry 2022. Nous tenons à remercier encore une fois toutes les personnes qui y ont participé. Un merci tout particulier à nos intervenantes, à notre comité de planification et aux personnes qui ont géré nos médias sociaux. Au terme de cette semaine, nous réaffirmons notre engagement à défendre et à soutenir toutes les femmes et les personnes de diverses identités de genre criminalisées et incarcérées. Il nous reste beaucoup de travail à faire ensemble. D’autres remerciements et réflexions viendront en début de semaine prochaine.

Aujourd’hui, c’est aussi la fête des Mères. Comme beaucoup d’entre vous le savent, la Semaine Elizabeth Fry se tient chaque année pendant la semaine précédant la fête des Mères. Ce choix vise à attirer l’attention sur le fait que la plupart des femmes emprisonnées sont des mères, dont beaucoup étaient le seul soutien de leur famille avant leur incarcération. Leur emprisonnement a donc des répercussions importantes sur toute leur famille et leur communauté. Les effets intergénérationnels sont particulièrement criants chez les familles autochtones, comme l’a démontré la table ronde d’hier, intitulée « Les condamnations à perpétuité, la loi et les méfaits coloniaux persistants ». Le fait que les condamnations à perpétuité perturbent et brisent les liens familiaux a sans aucun doute été un thème prédominant cette semaine.

Aujourd’hui, nous pensons à toutes les mères qui ne pourront pas être avec leurs enfants pour célébrer cette journée, ainsi qu’à tous les enfants qui ne pourront pas être avec leur mère. Cette semaine s’est déroulée sous le signe d’une prise de conscience collective, d’un apprentissage et d’un recueillement bien nécessaires. Nous vous souhaitons à toutes et à tous de prendre bien soin de vous.

« Somebody Loves You (In Nova Institution.) »

Si vous avez écouté l’une de nos premières publications de la semaine, « Comprendre les condamnations à perpétuité au Canada », vous avez sans doute déjà entendu le magnifique poème d’El Jones, Somebody Loves You (In Nova Institution.) (« Quelqu’un t’aime [à l’Établissement Nova] »). Nous le republions aujourd’hui séparément. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’écouter l’ensemble de cette discussion, ou la conversation avec la Dre Debra Parkes sur les condamnations à perpétuité comme enjeu féministe, vous les trouverez ici.

Mythe ou réalité?

Pour notre dernière question « Mythe ou réalité? », nous abordons l’enjeu scandaleux des condamnations à perpétuité des adolescents, parfois âgés de seulement 14 ans au moment de l’incident. Les procureurs sont même obligés d’envisager de demander une peine applicable aux adultes lorsqu’un adolescent est reconnu coupable de certains types de crimes.

Une réflexion sur le travail par-delà les différences

En organisant cette semaine des discussions en direct avec des personnes anciennement incarcérées, l’un de nos objectifs était de faire résonner les voix généralement exclues du débat public. Nous souhaitions sensibiliser le public aux discriminations et aux préjugés qui perdurent au sein des systèmes juridique et carcéral canadiens. Notre travail est souvent difficile, mais nous croyons fermement qu’il faut travailler au-delà des différences pour faire respecter les valeurs fondamentales que nous voulons toutes et tous voir émerger dans notre société – un monde bienveillant où les personnes ne sont pas discriminées en fonction de leur race, de leur classe sociale, de leur âge, de leurs capacités, de leur orientation sexuelle, de leur statut conjugal, ou de leur expression ou identité de genre.

Plusieurs de nos discussions cette semaine ont porté sur la criminalisation en raison de la race, mais divers motifs de distinction illicite sont également à la base d’une même logique discriminatoire. Au Canada, les personnes sont également criminalisées en raison de leur classe sociale, de leur identité sexuelle et de leur genre. L’ACSEF s’oppose fermement à toute attribution de caractéristiques négatives à un groupe de personnes. Ainsi, nous nous engageons à contester tout regard négatif sur n’importe quelle personne. Nous nous efforçons plutôt de démontrer que ce sont les déficiences au sein de nos structures et de nos systèmes sociaux qui sont nuisibles et qui conduisent aux innombrables problèmes de société auxquels nous sommes confronté(e)s.  Nous pensons qu’il faut faire respecter les droits de chaque personne.

Puissions-nous continuer à travailler ensemble, à avoir des discussions difficiles et, ce faisant, à nous traiter les un(e)s les autres avec bienveillance et empathie. Migwetch, thank you et merci pour votre temps et votre participation. Puissions-nous nous réveiller chaque jour avec l’envie de travailler pour un monde plus juste.